Définition : manuel d’Oslo

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  • L’origine de l’appellation du manuel d’Oslo
  • Le manuel d’Oslo, c’est donc quoi ?
  • Manuel d’Oslo : bientôt trois décennies d’évolution
  • Qu’est-ce qui fait la particularité du manuel d’Oslo 2018 ?
  • Les enjeux du manuel d’Oslo
  • Manuel d’Oslo, manuel d’avenir

Il est indéniable que la science, la technologie et l’innovation occupent une place très importante dans l’économie des États du monde et particulièrement celle des États développés, depuis plusieurs décennies. Cependant, pour qu’il soit plus efficient et plus sûr, ce grand boulevard vers plus de développement doit être balisé. C’est ce rôle d’encadrement que jouent les différents manuels rédigés par des organisations comme l’OCDE et Eurostat dans le but de définir les bases de la recherche et de l’innovation. On distingue ainsi le manuel de Frascati (OCDE, 1993) et le manuel d’Oslo. C’est ce dernier qui fait l’objet de cet article. Nous vous en parlons amplement en essayant de répondre aux questions relatives à sa définition, à ses objectifs, à sa raison d’être et à sa portée. 

L’origine de l’appellation du manuel d’Oslo

Ce guide tient son nom du premier accord signé par la communauté mondiale des spécialistes en vue de définir l’approche à adopter pour la conceptualisation et la mesure de l’innovation au sein des entreprises. Cet accord s’est fait à la faveur des échanges menés par le Groupe de travail des experts nationaux sur les indicateurs de science et de technologie (GENIST) de l’OCDE dans la ville d’Oslo en 1991. Les orientations adoptées à cette occasion ont constitué plus tard le Manuel d’Oslo. 

Le manuel d’Oslo, c’est donc quoi ? 

Le manuel d’Oslo est connu comme le principal document international définissant les principes qui guident la collecte et l’utilisation des informations en ce qui concerne les activités d’innovation. À la base, il est donc destiné à la poursuite des enquêtes communautaires sur l’innovation. Ces enquêtes, elles, sont effectuées de façon bisannuelle auprès des différents États de la Communauté Européenne. Le manuel d’Oslo a gardé cette vision au gré des nouvelles publications et tout au long de son évolution.

Manuel d’Oslo : bientôt trois décennies d’évolution 

L’année 1992 voit naître la première édition du Manuel d’Oslo. Celle-ci avait pour fondement l’innovation technologique de produit et de procédé (TPP). Les résultats obtenus des enquêtes conduites suivant cette édition ont conforté l’Union Européenne dans l’idée qu’il était possible de rassembler des données sur l’innovation. De ce fait, d’autres éditions lui ont succédé.

La deuxième édition du manuel d’Oslo est publiée en 1997 et a pour objectif d’évaluer la portée des activités d’innovation et leur impact sur les industries qui menaient alors ces activités. Il fait ainsi des progrès considérables dont les auteurs tiendront compte pour la rédaction de l’édition suivante. Celle-ci est quant à elle éditée en 2005. Ce n’est que 13 années plus tard, en 2018, que la quatrième édition de ce guide est rédigée. Elle paraît cependant en décembre 2019 et elle a pour objectif de « mesurer les activités scientifiques technologiques et d’innovation » comme on peut le lire sur sa première de couverture. On peut imaginer que cette parution comporte des nouveautés qui en font la particularité.

Qu’est-ce qui fait la particularité du manuel d’Oslo 2018 ? 

Le dernier numéro du manuel d’Oslo est singulier à plusieurs égards. En plus des progrès réalisés dans la compréhension des processus d’innovation et de leur impact sur l’économie mondiale, le manuel d’Oslo 2018 s’appuie en effet sur les tendances en cours actuellement dans le secteur de l’innovation, notamment la généralisation des chaînes de valeur mondiales, l’essor des nouvelles technologies de l’information et l’importance de plus en plus accrue du capital intellectuel. Son principal objectif est la mesure du processus de transformation numérique en vue de la réalisation du projet « vers le numérique » de l’OCDE. Destiné aux économies du monde entier, le dernier manuel d’Oslo entend soutenir l’évaluation des objectifs de développement durable en relevant le double défi de la pertinence à l’échelle mondiale et du perfectionnement des instruments de mesure. Au bout du compte, il est question de mieux comprendre les principales caractéristiques de la science, de la technologie et de l’innovation. À l’effet d’aider à la concrétisation des propositions faites au cours de la conférence Blue Sky organisée par l’OCDE à Gand, en Belgique, en 2016, le manuel intègre un nouveau chapitre axé autour de l’utilisation des données sur l’innovation pour  construire des indicateurs et mener des analyses et des évaluations. Ce document a, à n’en point douter, de grands enjeux.

Les enjeux du manuel d’Oslo  

En tant que document statistique, le manuel d’Oslo occupe une place prépondérante parmi les manuels qui portent sur la collecte, l’analyse et l’utilisation des informations relatives à la science, à la technologie et à l’innovation. Ce statut le place au carrefour des rapports entre les utilisateurs et les concepteurs du document. De ce fait, il va sans doute renforcer la collaboration et susciter le déploiement de nouveaux efforts de collecte et d’exploitation des données.

Manuel d’Oslo, manuel d’avenir

En définitive, il n’est pas exagéré de dire que le manuel d’Oslo est un manuel d’avenir dans la mesure où il guide les actions menées dans le domaine qui représente l’avenir de l’économie mondiale, notamment la technologie et l’innovation. L’édition 2019 de ce document stratégique apportera très certainement un coup d’accélérateur aux activités qui s’inscrivent dans ce domaine, à condition que les différents acteurs de l’innovation se l’approprient. 

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