Alors que les premières doses de vaccins anti Covid 19 viennent d’arriver sur le marché et que les premières campagnes de vaccination ont débuté dans le monde, la recherche continue. Les vaccins anti Covid 19 de l’Institut Pasteur sont toujours en phase de développement contrairement à la firme Pfizer par exemple qui distribue déjà son vaccin en France. Il n’empêche que ce temps de développement supplémentaire qui en soit n’a rien d’alarmant, permet à l’Institut Pasteur de poursuivre le développement de plusieurs vaccins, dont un très novateur dont nous allons parler aujourd’hui.
Un temps de développement plus long mais pas de retard
Comme nous l’avons vu dans notre article précédent, la course au vaccin anti Covid 19 a démarré sur les chapeaux de roue. Les laboratoires du monde entier ont mis les bouchées doubles afin de pouvoir développer et livrer un vaccin dans des délais record et inhabituels pour un vaccin. L’institut Pasteur, référence française en matière de vaccination, a clairement assumé et ceci dès le départ de ne pas prendre part à cette course contre la montre.
L’institut Pasteur a joué la carte de la sécurité en misant sur le développement d’un vaccin anti Covid 19 basé sur des méthodes classiques (virus atténué de la rougeole comme vecteur). Une approche différente de celle basée sur l’ARN messager, mais qui a davantage fait ses preuves. Mais le développement classique d’un vaccin classique, n’empêche pas l’Institut Pasteur de se montrer novateur également. Ainsi, ce n’est pas simplement un autre type de vaccin qui est en cours de développement, mais bel et bien un vaccin révolutionnaire. C’est ce dont nous allons parler.
Un vaccin au mode d’administration inédit
Lorsque l’on parle de vaccin, la première chose à laquelle nous pensons, est naturellement une injection intramusculaire. Eh bien, ce nouveau vaccin ravira les personnes effrayées à la vue des aiguilles, car il s’administre à l’aide d’un spray nasal. Son fonctionnement est lui aussi assez original. Il s’agit d’administrer un virus inoffensif dans le nasopharynx qui se trouve être la porte d’entrée du Covid 19 afin d’obtenir une réaction immunitaire appelée immunité mucosale.
En vérité, ce type d’administration n’est pas totalement une première, en effet, des vaccins similaires existent déjà contre la grippe et la coqueluche. Ils restent néanmoins bien plus rares que ceux injectables.
Des caractéristiques intéressantes
Au-delà de son mode d’administration qui évite l’injection intramusculaire, ce vaccin dispose de quelques caractéristiques assez prometteuses.
Tout d’abord, ce vaccin est moins onéreux que ceux classiques, notamment ceux déjà commercialisés par les laboratoires Pfizer et Moderna. L’autre avantage majeur de ce vaccin concerne son mode de conservation et de stockage qui est possible à une température de 4 degrés Celcius. Les deux vaccins cités précédemment nécessitent un stockage à très basse température (moins 70 degrés Celsius) rendant par conséquent la logistique de la campagne de vaccination, plus complexe et surtout plus coûteuse.
Un vaccin prometteur donc, mais pour lequel il faudra encore patienter. En effet, l’Institut Pasteur ne devrait pas être en mesure de livrer ce vaccin nasal avant la fin de l’année 2021. Rappelons qu’en parallèle, l’Institut Pasteur travaille sur deux autres vaccins. Celui dérivé de la rougeole devrait donner des résultats au cours du premier trimestre 2021. Quant au dernier, il s’agit d’un vaccin de type ADN assez proche de ceux ARN de Pfizer et Moderna. Celui-ci est actuellement en phase 2 d’essai clinique. L’institut Pasteur est donc loin d’avoir dit son dernier mot.
