Définition : écosystème

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  • C’est quoi un écosystème ?
  • Les écosystèmes en France
  • Les origines des écosystèmes
  • La conception contemporaine de l’écosystème
  • Les enjeux de l’écosystème
  • Que doit-on retenir de l’écosystème ?

Le substantif « écosystème » est l’un des mots que le vocabulaire de l’économie a emprunté à d’autres domaines. Il est cependant évident qu’il n’y revêt pas le même sens. Il est alors légitime de se demander si un écosystème de l’innovation par exemple est, comme dans le milieu naturel, l’ensemble des composantes que l’on trouve dans un secteur de l’innovation. Quels sont les maillons essentiels d’un écosystème de l’innovation ? Comment fonctionne-t-il ? Telles sont les questions auxquelles nous apporterons des réponses. 

C’est quoi un écosystème ? 

Par analogie avec le monde naturel, le milieu de l’économie et de l’industrie utilise le vocable « écosystème » pour désigner un ensemble d’acteurs qui agissent les uns vis-à-vis des autres en vue de faire prospérer les activités. On parle alors d’écosystème d’affaires (ESA) ou d’écosystème d’innovation (ESI). En effet, il s’agit d’une vaste communauté constituée d’entrepreneurs, de chercheurs, d’investisseurs, d’accélérateurs et de bien d’autres acteurs qui interagissent de manière permanente dans une dynamique concurrentielle saine dans le seul but de développer le domaine. Selon Michel Bernasconi, professeur distingué et directeur de la  Global Entrepreneurship and Innovation Initiative de SKEMA Business School, « l’innovation naît aujourd’hui de ces écosystèmes en ébullition ». 

Les écosystèmes en France

Si les Etats-Unis d’Amérique sont reconnus comme les précurseurs modernes de l’écosystème avec la « Silicon Valley », la France compte une centaine d’écosystèmes et pas moins de 14 villes labellisées French Tech. En avril 2019, la ville de Lille est labellisée Capitale French Tech. Parmi les écosystèmes les plus actifs de l’hexagone il y a la French Tech Grand Paris (3518 startups), la French Tech One Lyon Saint-Etienne (632 startups), la French Tech Aix-Marseille Région Sud (556 startups), la French Tech Lille (347 startups), la French Tech Toulouse (310 startups), la French Tech Nantes (289 startups), la French Tech Caen Normandy (278 startups) et la French Tech Bordeaux entre autres (274 startups). Parmi ces écosystèmes il y en a qui sont thématiques. Ces derniers sont spécialisés dans le développement de technologies nouvelles au service des domaines précis (santé, culture, design, industrie…).

Les origines des écosystèmes

Les écosystèmes en économie ne sont pas nés avec l’essor de l’innovation. En effet, cette métaphore a été employée pour la première fois par James Moore en 1996. Celui-ci parle de l’écosystème des affaires dans son ouvrage intitulé The Death of Competition: Leadership and Strategy In The Age Of Business. Il y définit ce concept comme une « communauté économique supportée par une base d’organisation et d’individus en interaction ». Selon lui, les membres qui constituent cet écosystème sont les clients, les fournisseurs, les producteurs, les concurrents et autres parties prenantes. Toutefois, l’écosystème d’affaire lui-même émane d’une mutation des districts industriels. Cette forme d’organisation reposait sur une production spécialisée réalisée par plusieurs entreprises de petites tailles dans un même secteur géographique. Ce mode d’organisation a été en vigueur pendant des années dans les domaines de la sidérurgie, de la laine, de la papeterie et de la métallurgie, respectivement en Grande Bretagne, en Italie, en Espagne et en Allemagne. Dans ces secteurs, la collaboration visait la présentation de l’offre et la recherche des débouchés pour des productions locales précises, tant sur le plan national que sur le plan international.

Dès 1985, les districts industriels ont migré vers les systèmes localisés de production, les pôles de croissance, de compétence et de compétitivité, et vers les technopoles. À partir de 1998, le professeur de stratégie, Michael Porter, utilise le terme « cluster » pour mettre en exergue  la notion territoire délimité et clos dans lequel agissent en synergie des acteurs privés, publics et institutionnels dans le cadre du développement d’un secteur d’activité donné. 

La conception contemporaine de l’écosystème

L’écosystème d’innovation est considéré comme le principal socle de l’économie du futur. C’est en effet un grand levier de développement de nouveaux produits et de nouvelles offres de service. Par conséquent, l’écosystème d’innovation favorise le développement de nouveaux marchés nationaux et internationaux. Certains considèrent la question de l’innovation comme une question vitale pour l’Europe, face aux pays asiatiques. De plus en plus, la tendance de l’innovation ouverte (ou innovation partagée) s’impose. Cette conception qui apporte un plus à l’écosystème d’innovation consiste à accepter ou à faire appel à des expertises externes. À cet effet, le numérique est mis à contribution de manière singulière dans la mesure où les systèmes d’information entre les différents protagonistes interviennent à toutes les étapes du cycle d’innovation. Cela multiplie les enjeux des écosystèmes d’innovation.

Les enjeux de l’écosystème

Si l’écosystème a toujours contribué au développement de l’industrie, il a davantage d’enjeux aujourd’hui avec les nouveaux modes de collaboration, notamment l’innovation ouverte. Entre autres enjeux, il y a la réduction des coûts, l’accélération des processus et le maintien de la compétitivité. 

Que doit-on retenir de l’écosystème ? 

L’écosystème est un ensemble constitué d’acteurs interagissant dans le but de développer de nouveau produits et/ou services. Aujourd’hui, on parle de l’écosystème d’innovation qui a progressivement pris la place de l’écosystème d’affaires, ce dernier tirant, lui aussi, ses origines d’un mode plus ancien de communauté économique. Comme les États-Unis d’Amérique avec leur Silicon Valley, la France s’est également inscrite dans la logique des écosystèmes avec ses French Tech. Il ne reste plus qu’à leur donner les moyens nécessaires pour les rendre plus viables.

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