Plus les années passent, plus les startups françaises ne cessent de gagner du terrain. Le domaine le plus convoité est bien évidemment celui des technologies. La French Tech, mouvement des startups françaises, ne cesse d’évoluer d’année en année. Suite aux études menées par le conseil EY, en 2019, les startups de France ont pu lever pas moins de 4,03 milliards d’euros. C’est une progression énorme par rapport aux années antérieures. En effet, par rapport à 2018, on note une amélioration de 39% en matière de valeur et une progression de 14% en matière de volume. Depuis 2015, les fonds levés par la French Tech ont triplé. Certes, les progrès sont remarquables, mais ces startups ne sont pas encore au niveau des britanniques ou des allemands qui occupent les premières places. Cette progression est sans doute liée à plusieurs facteurs que nous allons évoquer.
Les raisons du succès de la French Tech
Certaines initiatives du gouvernement français ont favorisé ce boom des start-ups, à commencer par le crédit d’impôt qui est déclenché sur 30% des dépenses de recherche et développement. Une mesure qui coûte à Paris près de 6 milliards d’euros par an. Mais la France est aussi un écosystème fait de règles qui encouragent la création d’entreprises innovantes. Il en résulte donc une réduction substantielle des coûts et un plan ad hoc dit « French tech » qui a investi 215 millions d’euros pour accélérer la croissance des entreprises numériques et attirer les meilleurs talents du futur, également de l’étranger.
Ce plan prévoit également l’internationalisation des startups françaises avec la création de pôles à travers le monde. La France a lancé une série de réformes importantes pour attirer les investissements étrangers dans le secteur de la technologie et de la transformation numérique.
Les deux piliers de ce développement de l’économie innovante en France sont le crédit d’impôt sur la recherche et la création de pôles de compétitivité qui réunissent public et privé et qui ont créé plus de 1500 projets de recherche.
La présence en France de nombreux grands groupes qui investissent dans des startups dans une perspective d’innovation ouverte a contribué à booster les levées de fonds de la French Tech en 2019. En outre, la volonté de fédérer l’ensemble de l’écosystème français sous une marque unique, la French Tech a permis de donner plus de visibilité aux startups à l’étranger et ainsi attirer plus d’investisseurs.
La French Tech tournée vers l’extérieur
En 2019, la French Tech a contribué à rendre plus structurés les outils pour soutenir les startups ainsi que l’écosystème de la zone, avec la reconnaissance des spécialisations pour les différents écosystèmes locaux. Les startups françaises se sont alors internationalisées avec facilité : elles ont participé à des événements majeurs et ont désormais accès aux marchés étrangers via les French Tech Hubs. Ces dernières sont des communautés de startups, d’investisseurs, de sociétés de haute technologie francophones reconnues dans 22 métropoles du monde.
Les entreprises qui sortent du lot
Dans l’essor continuel de la French Tech, 5 entreprises se démarquent des autres. En effet, ces structures ont levé les plus gros montants. En tête de liste, se trouve l’entreprise Meero qui est spécialisée dans le domaine de la photographie professionnelle. Dans les entreprises de la French Tech, elle est à l’origine de la plus grosse levée de fonds avec un montant de 205 millions d’euros.
Ensuite vient l’entreprise Doctolib avec 150 millions de fonds levés. Puis, Ynsect, une startup spécialisée dans l’élevage d’insectes destinés à la nutrition des animaux, a réussi à lever près de 111 millions d’euros. Avec 110 millions pour Mano Mano et 72 millions pour Wynd, ce top 5 est complété.
La French Tech a un avenir prometteur
Au vu de la constante évolution des levées de fonds de la French Tech, il est naturel de s’attendre à mieux dans les années à venir puisque le plafond n’a pas encore été atteint. A tous les niveaux d’évolution d’une startup, le ticket moyen et le nombre d’investissements s’accroissent continuellement en France.
Pour les startups en cycle d’amorçage, 1,5 millions d’euros ont été levés en moyenne en 2019. Quant aux startups de la Série A, les fonds levés montent à 4 millions d’euros. Pour les startups de la Série B, il faut compter 13,2 millions d’euros de fonds levés en moyenne. Concernant les fonds levés pour les startups de la Série C, on note en moyenne 21,1 millions d’euros. Il est à noter que tous ces montants sont nettement supérieurs à ceux enregistrés en 2018. Il est donc normal de s’attendre à une augmentation pour l’année en cours.
2019 fut une année vraiment productive pour les entreprises de la French Tech. Les fonds de venture capital levés sont en progression par rapport à l’année 2018 dans tous les niveaux d’évolution des startups françaises. Grâce à l’appui du gouvernement, la French Tech se rapproche de l’Allemagne qui occupe le deuxième rang sur le plan européen.
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